Philippe Geluck et Rudi Vervoort, Ministre-Président de la Région de Bruxelles-Capitale, ont signé le 22 novembre 2018, la convention de partenariat concernant le Musée du Chat et du Cartoon qui prendra place dans un nouveau bâtiment, dessiné par l’architecte Pierre Hebbelinck, à deux pas du Palais Royal.
Un Musée du Chat et du Cartoon
Le Musée sera partagé en trois axes principaux. Une partie sera évidemment consacrée au Chat, le célèbre personnage de Philippe Geluck, à travers des toiles monumentales, des planches, des dessins, des sculptures, des vidéos… et même une reproduction à l’identique de l’atelier du dessinateur qui viendra de temps en temps y travailler de manière impromptue. Une salle sera consacrée à des artistes qui sont issus de maisons pour handicapés mentaux parrainées par Philippe Geluck et qui pratiquent l’art brut. Ils réalisent des créations sur le thème du Chat.
Une deuxième partie mettra en avant des travaux de cartonnistes qui seront au cœur d’expositions temporaires visibles 6 mois. Siné, grand ami et maître du dessin d’humour, inaugurera le lieu. Il sera suivi de Pierre Kroll.
Enfin, un troisième espace sera dédié au chat, l’animal cette fois ! De tous temps, il a toujours occupé une place importante dans la culture humaine. Il est la star d’internet. Les touristes qui visitent Bruxelles seront donc peut-être également intéressés de venir voir des chats et découvrir par la même occasion Le Chat et les autres artistes exposés. La première exposition présentera le chat dans l’Égypte ancienne, avec des pièces exceptionnelles prêtées par le Musée Art & Histoire du Cinquantenaire, Le Louvre et le British Museum. Cette partie du Musée accueillera par la suite des expositions sur le chat à travers les affiches publicitaires, les jouets, l’Internet, la relation d’artistes avec leur chat, la photographie…
Un projet ambitieux de plus de 13,5 millions d’euros
La région bruxelloise a prévu une enveloppe de 9.000.040 € pour la construction du bâtiment, tandis que les partenaires privés de Philippe Geluck s’occuperont de son aménagement intérieur pour un budget fixé à 4.500.000 €. Actuellement, le Musée bénéficie de l’appui financier des sociétés Exmar, BeoBank, Loterie Nationale, Casterman, Duvel, Interparking, L’Éventail et Facq. Philippe Geluck a fait remarquer que c’était effectivement étrange d’avoir comme plus gros sponsor, un constructeur de méthaniers, mais qui sait, peut-être qu’un armateur visitant le Musée du Chat aura-t-il l’envie d’en commander un.
Les 4,5 millions d’euros de partenaires privés ne sont pas encore complètement financés mais il reste encore 3 ans avant d’entreprendre les aménagements dans le bâtiment, donc la marge reste confortable pour trouver d’autres sponsors et mécènes.
En outre, le dessinateur fera don d’une série d’œuvres originales aux collections de la Région de Bruxelles-Capitale.
Le Musée créera 25 emplois.
Un immeuble moderne à deux pas du Palais Royal
C’est l’architecte Pierre Hebbelinck qui a imaginé le lieu qui abritera Le Chat Cartoon Museum : un bâtiment moderne de 4000 m2 répartis sur 7 étages, qui sera construit sur l’emplacement actuellement occupé par un immeuble en très mauvais état datant de 1930. L’entrée se fera par le portail des Lions au 6 de la Rue Royale, en face du Palais Royal. Un emplacement idéal à quelques centaines de mètres du Palais Royal, du Musée Magritte et du Musée des Instruments de Musique, entre autres. Le début des travaux est prévu pour 2020. Le gros œuvre fermé devrait être terminé pour 2022. Suivront alors les aménagements intérieurs pour une ouverture en 2023.
Un idée datant de 2008
Le Chat de Philippe Geluck a connu de grandes expositions comme celles aux Musées du Cinquantenaire à Bruxelles en 2004, à l’école des Beaux-Arts à Paris en 2003, au Salon du Livre de Paris en 2008, et récemment, en 2016, au Musée en Herbe à Paris (voir la bande annonce ci-dessous). Vu le très bon accueil réservé par le public, l’idée d’avoir un lieu pérenne consacré au célèbre félin de l’humoriste belge a fait son chemin. Un premier bâtiment bruxellois du Mont des Arts avait été pressenti, mais le dossier avait dû se perdre dans les couloirs de l’administration fédérale belge, car rien n’en était sorti. Ne trouvant pas de soutiens en Belgique, l’auteur en avait parlé lors d’un passage dans l’émission de Laurent Ruquier, On n’est pas couché. Du coup, un responsable politique du Sud de la France lui avait proposé d’accueillir le Musée entre Marseille et Avignon. Mais au final, c’est Pierre Vassart, journaliste au quotidien Le Soir à l’époque, qui a relancé le projet à Bruxelles en prenant l’initiative d’appeler quelques responsables politiques, dont Rudi Vervoort. Celui-ci exprimera son soutien et celui de la Région. On trouva un emplacement et le projet fut enfin véritablement lancé !
Quel formidable projet enthousiasmant ! n’en déplaisent à quelques esprits jaloux et/ou chagrins, il est indispensable de soutenir pareil projet qui attirera un public nombreux et qui mettra en lumière les facéties et les pensées d’un héros populaire, Monsieur le Chat et de son père spirituel et manuel, Monsieur Philippe GELUCK. Longue vie au Chat, à Philippe GELUCK et à ce musée.